Saphir, de son vrai prénom Saphir-Ethylique avait vu le jour quelques années avant Flambant. Sans le savoir - ni l'un ni l'autre - ils étaient de la même génération. Saphir passa toute son enfance dans un cadre absolument idyllique: l'île de Pandala (tiens, étonnant me direz-vous!). Des petits villages paisibles, des artisans experts en leur domaine, des maisons aussi charmantes les unes que les autres et enfin le centre de la région qui rassemblait régulièrement les cinq villages: la taverne!
Dans ce cadre si parfait comment ne pas grandir sereinement? En abusant un peu trop de la bière vous dira n'importe quel Pandawa. Et bien pour Saphir c'eût été un tout autre aspect: le travail!
Contrairement à toutes les Pandalettes de l'île, Saphir ne passait pas son temps à flâner sur les grands boulevards (hum, hum), admirer les boutiques de boucliers ou à acheter du "Fichen shipss", spécialité de Pandala. Non. Saphir, elle, travaillait d'arrachepied pour devenir une guerrière hors-norme. Toute la journée elle minait, buchait, combattait, courrait, elle se forgeait en fait pour l'avenir. Et puis, à l'âge de 14 années du calendrier du calendrier Pandawa, elle décida subitement de quitter sa famille et son île dans le plus grand secret. Le matin de son départ, elle se leva avant l'aube, pour écrire un parchemin à ses parents.
"Chers parents, vous m'avez élevée pendant 14 années magnifiques. Mais maintenant, c'est terminé. Je suis en âge de partir seule à l'aventure. Je suis en âge de m'en sortir seule dans le monde des Douze! Je vous dis à très bientôt avec peut-être des guerriers à mes côtés...
Bises alcooliques, Saphir."
Puis elle rassembla ses affaires dans un tissu et franchît la porte d'Akwadala.
A leur réveil, ses parents découvrirent avec stupeur la lettre de leur unique enfant. Ils tombèrent alors en larmes. Leur chagrin dura de nombreux jours durant lesquels la réserve de bière familiale se vidait à une vitesse assez inhabituelle; en effet, les Pandawas avaient pour habitude de noyer leur chagrin dans l'alcool. Puis au bout de ces quelques jours, les parents de Saphir se penchèrent plus en détail sur la dernière phrase de la la lettre:
« Des guerriers à mes côtés... ». Mais, de quoi parlait Saphir en disant cela?
Une future armée dirigée par leur fille unique? Non, c'est impossible. Ce n'était pas l'habitude des Pandawas de guerroyer ainsi.
Un clan de mercenaires? Non plus, quelle utilité aurait l'île de Pandala de posséder un clan de mercenaires? Aucune. Mais quoi alors?...
Des amis?! Mais oui! c'était cela dont rêvait Saphir, des amis qui la comprenait! Elle, la Pandawa pas comme les autres!"
Mais, revenons en à nos moutons. Saphir qui avait quitté Akwadala depuis maintenant quelques semaines était arrivée à Amakna où elle avait réussi à dénicher une petite maisonnette proche de ce qu'on appelait là-bas un « Kanojedo ». Elle s'était donc installée dans cette maison assez cossue ma foi et elle commença à parcourir sa ville d'adoption pour voir ce qui pouvait s'y trouver. Des ateliers, des maisons, des villas mêmes et bien sur des monstres!
Cela l'intrigua assez. Elle se mit donc en quête d'équipements assez puissants pour vaincre ces créatures. Coiffe, cape, armes, elle s'était procuré tout un arsenal pour enfin pouvoir affronter les monstres. Hum, monstres est peut-être un bien grand mot, créatures irait mieux dans ce cas de figure... Elle évolua assez rapidement, à son grand étonnement d'ailleurs.
Puis, au bout de quelques années d'apprentissage, sa famille et son village natal commencèrent à lui manquer sévèrement...Elle décida alors d'interrompre son apprentissage et de rejoindre le temps de quelques jours, ou semaines, sa famille.
Grâce à l'aide de Gyrle Pilote elle rejoignit assez vite le nord d'Aerdala puis après quelques heures de marche, elle se trouvait devant la porte principale d'Akwadala. Elle respira un grand coup, puis expira lentement avant de lever l'énorme battant en bambou.
Derrière l'attendait une toute nouvelle facette du village, des bambins, pas tous des Pandawas d'ailleurs, courraient partout, les parents Pandawa se prélassaient en regardant leurs enfants s'amuser, une vie encore meilleure que celle de son enfance. Une once de nostalgie s'empara du corps de Saphir. La jeune Pandalette sentit quelques larmes couler sur ses poils lisses. Elles les sécha d'un revers de sa main et courut rejoindre la hutte familiale. La porte d'entrée était ouverte, comme la tradition l'exigeait. Elle rentra alors à toute vitesse dans la maison et sauta au cou de son père puis enlaça très longuement sa mère. Ils discutèrent longtemps. Les parents qui, à l'époque du départ de Saphir avaient été excédés par cette décision lui avouèrent qu'il y avait prescription et qu'ils ne lui en voulaient absolument plus. Une première bonne nouvelle pour Saphir. Mais...ce n'était que le début.
Ses parents décidèrent ensuite de donner une soirée en l'honneur de leur fille, Saphir. Ses parents prévinrent alors le chef du village. Presque tous les bulbambous, bulbiflores et autres végétaux consommables de l'île avaient été tués pour récupérer leurs racines et en faire une soupe. C'était donc une fête conséquente qui se préparait dans le village. Huit amphores entières de soupe furent ainsi produites pour la fête. La bière était bien entendu présente et coulait à flot! D'ailleurs de nombreux Pandawas ne restèrent pas très longtemps sobres...
Saphir pensa : "Ah ces Pandawas, toujours les mêmes, pas un seul pour rattraper les autres!" Elle esquissa ensuite un léger sourire, nostalgique de surcroit.
La fête terminée, la famille de Saphir rentra alors dans la maison familiale. Saphir, elle, resta quelques minutes de plus sur la place centrale à la demande de son père. Et pour cause... Lorsque celui-ci l'invita à rentrer au foyer familial, une surprise l'attendait; et pas des moindres. Lorsque la jeune Pandalette franchit le pas de la porte, tout sa famille l'y attendait. Puis elle vit au centre de cet amas de Pandawas un jeune Xelor du même âge qu'elle. Tout de suite elle comprit. Elle observa simultanément le visage de ses parents et le visage de cette petite momie. Elle réalisa alors. Ses parents avaient exaucé son vœu le plus cher: avoir un ami!
Lorsqu'elle afficha clairement son sourire, toute la famille applaudit Saphir. Elle sauta sans attendre au cou de son nouveau compagnon et lui glissa à l'oreille: "Je t'aime déjà, sans te connaître!" Puis elle l'embrassa maintes et maintes fois avant de l'attraper par le bras et de l'emmener dans son ancienne chambre, qui avait été réaménagée pour héberger le petit Xelor. En effet, les posters en bambou de Bri Tnayspirz et de Bi Licrophaurde avaient été décrochés et remplacés par des affiches symbolisant diverses armes très élaborées.
Ils engagèrent alors un dialogue, celui-ci ne dura pas moins de trois heures! C'est alors que Saphir s'aperçut qu'elle ne connaissait même pas le nom de son nouvel acolyte, elle lui demanda alors:
« Mais, dis moi, quel est ton beau prénom?
- Flambant répondit-il fièrement »
Tous les deux affichèrent alors un sourire digne de la beauté de ce prénom, et finirent par s'enlacer et s'endormir.
Le lendemain matin, ou midi plutôt -lendemain de fête oblige-, ceux qui ne se connaissaient pas la veille même et qui aujourd'hui étaient liés par de forts liens d'amitié se réveillèrent cote à côte. Qu'importe après tout, rien ni personne ne les attendaient. C'est alors que commença une discussion qui dura, dura, dura... Ils parlèrent d'ailleurs longuement des quelques trois années que Saphir avait passées en Amakna. Et, le plus naturellement du monde, Flambant lança cette question:
"Dis Saphir, pourrais-je t'accompagner avec toi en Amakna? S'il te plaît, réponds oui!"
Tout en posant cette question, Flamby, le nouveau surnom du Xelor, affichait un visage de chien battu, avec des petits yeux larmoyants et les bandelettes rougissantes. Comment ne pouvait-elle pas accepter... Les deux compères allèrent donc demander l'avis des parents de Saphir, qui d'ailleurs ne les importait que très peu puisque leur choix était fait: ils partiraient tous les deux vers Amakna! Les parents n'avaient aucun pouvoir face à leur extrême ténacité.
Ils préparèrent alors leur voyage, Saphir dénicha quelques accessoires dans son sac pour son nouveau compagnon puis ils s'en allèrent vers le transporteur brigandin le plus proche en ne quittant pas les parents de Saphir des yeux. Arrivés au bureau de Gyrle Pilote ils négocièrent la durée du voyage contre quelques kamas, qui ont vite fait de faire changer d'avis Gyrle Pilote. Le voyage ne dura alors qu'une petite poignée d'heures contre plusieurs dizaines en temps normal. Cela renforçait d'ailleurs l'avis qu'avait Saphir des commerçants, tous des marioles! Exceptés peut-être les récolteurs...
Dans ce cadre si parfait comment ne pas grandir sereinement? En abusant un peu trop de la bière vous dira n'importe quel Pandawa. Et bien pour Saphir c'eût été un tout autre aspect: le travail!
Contrairement à toutes les Pandalettes de l'île, Saphir ne passait pas son temps à flâner sur les grands boulevards (hum, hum), admirer les boutiques de boucliers ou à acheter du "Fichen shipss", spécialité de Pandala. Non. Saphir, elle, travaillait d'arrachepied pour devenir une guerrière hors-norme. Toute la journée elle minait, buchait, combattait, courrait, elle se forgeait en fait pour l'avenir. Et puis, à l'âge de 14 années du calendrier du calendrier Pandawa, elle décida subitement de quitter sa famille et son île dans le plus grand secret. Le matin de son départ, elle se leva avant l'aube, pour écrire un parchemin à ses parents.
"Chers parents, vous m'avez élevée pendant 14 années magnifiques. Mais maintenant, c'est terminé. Je suis en âge de partir seule à l'aventure. Je suis en âge de m'en sortir seule dans le monde des Douze! Je vous dis à très bientôt avec peut-être des guerriers à mes côtés...
Bises alcooliques, Saphir."
Puis elle rassembla ses affaires dans un tissu et franchît la porte d'Akwadala.
A leur réveil, ses parents découvrirent avec stupeur la lettre de leur unique enfant. Ils tombèrent alors en larmes. Leur chagrin dura de nombreux jours durant lesquels la réserve de bière familiale se vidait à une vitesse assez inhabituelle; en effet, les Pandawas avaient pour habitude de noyer leur chagrin dans l'alcool. Puis au bout de ces quelques jours, les parents de Saphir se penchèrent plus en détail sur la dernière phrase de la la lettre:
« Des guerriers à mes côtés... ». Mais, de quoi parlait Saphir en disant cela?
Une future armée dirigée par leur fille unique? Non, c'est impossible. Ce n'était pas l'habitude des Pandawas de guerroyer ainsi.
Un clan de mercenaires? Non plus, quelle utilité aurait l'île de Pandala de posséder un clan de mercenaires? Aucune. Mais quoi alors?...
Des amis?! Mais oui! c'était cela dont rêvait Saphir, des amis qui la comprenait! Elle, la Pandawa pas comme les autres!"
Mais, revenons en à nos moutons. Saphir qui avait quitté Akwadala depuis maintenant quelques semaines était arrivée à Amakna où elle avait réussi à dénicher une petite maisonnette proche de ce qu'on appelait là-bas un « Kanojedo ». Elle s'était donc installée dans cette maison assez cossue ma foi et elle commença à parcourir sa ville d'adoption pour voir ce qui pouvait s'y trouver. Des ateliers, des maisons, des villas mêmes et bien sur des monstres!
Cela l'intrigua assez. Elle se mit donc en quête d'équipements assez puissants pour vaincre ces créatures. Coiffe, cape, armes, elle s'était procuré tout un arsenal pour enfin pouvoir affronter les monstres. Hum, monstres est peut-être un bien grand mot, créatures irait mieux dans ce cas de figure... Elle évolua assez rapidement, à son grand étonnement d'ailleurs.
Puis, au bout de quelques années d'apprentissage, sa famille et son village natal commencèrent à lui manquer sévèrement...Elle décida alors d'interrompre son apprentissage et de rejoindre le temps de quelques jours, ou semaines, sa famille.
Grâce à l'aide de Gyrle Pilote elle rejoignit assez vite le nord d'Aerdala puis après quelques heures de marche, elle se trouvait devant la porte principale d'Akwadala. Elle respira un grand coup, puis expira lentement avant de lever l'énorme battant en bambou.
Derrière l'attendait une toute nouvelle facette du village, des bambins, pas tous des Pandawas d'ailleurs, courraient partout, les parents Pandawa se prélassaient en regardant leurs enfants s'amuser, une vie encore meilleure que celle de son enfance. Une once de nostalgie s'empara du corps de Saphir. La jeune Pandalette sentit quelques larmes couler sur ses poils lisses. Elles les sécha d'un revers de sa main et courut rejoindre la hutte familiale. La porte d'entrée était ouverte, comme la tradition l'exigeait. Elle rentra alors à toute vitesse dans la maison et sauta au cou de son père puis enlaça très longuement sa mère. Ils discutèrent longtemps. Les parents qui, à l'époque du départ de Saphir avaient été excédés par cette décision lui avouèrent qu'il y avait prescription et qu'ils ne lui en voulaient absolument plus. Une première bonne nouvelle pour Saphir. Mais...ce n'était que le début.
Ses parents décidèrent ensuite de donner une soirée en l'honneur de leur fille, Saphir. Ses parents prévinrent alors le chef du village. Presque tous les bulbambous, bulbiflores et autres végétaux consommables de l'île avaient été tués pour récupérer leurs racines et en faire une soupe. C'était donc une fête conséquente qui se préparait dans le village. Huit amphores entières de soupe furent ainsi produites pour la fête. La bière était bien entendu présente et coulait à flot! D'ailleurs de nombreux Pandawas ne restèrent pas très longtemps sobres...
Saphir pensa : "Ah ces Pandawas, toujours les mêmes, pas un seul pour rattraper les autres!" Elle esquissa ensuite un léger sourire, nostalgique de surcroit.
La fête terminée, la famille de Saphir rentra alors dans la maison familiale. Saphir, elle, resta quelques minutes de plus sur la place centrale à la demande de son père. Et pour cause... Lorsque celui-ci l'invita à rentrer au foyer familial, une surprise l'attendait; et pas des moindres. Lorsque la jeune Pandalette franchit le pas de la porte, tout sa famille l'y attendait. Puis elle vit au centre de cet amas de Pandawas un jeune Xelor du même âge qu'elle. Tout de suite elle comprit. Elle observa simultanément le visage de ses parents et le visage de cette petite momie. Elle réalisa alors. Ses parents avaient exaucé son vœu le plus cher: avoir un ami!
Lorsqu'elle afficha clairement son sourire, toute la famille applaudit Saphir. Elle sauta sans attendre au cou de son nouveau compagnon et lui glissa à l'oreille: "Je t'aime déjà, sans te connaître!" Puis elle l'embrassa maintes et maintes fois avant de l'attraper par le bras et de l'emmener dans son ancienne chambre, qui avait été réaménagée pour héberger le petit Xelor. En effet, les posters en bambou de Bri Tnayspirz et de Bi Licrophaurde avaient été décrochés et remplacés par des affiches symbolisant diverses armes très élaborées.
Ils engagèrent alors un dialogue, celui-ci ne dura pas moins de trois heures! C'est alors que Saphir s'aperçut qu'elle ne connaissait même pas le nom de son nouvel acolyte, elle lui demanda alors:
« Mais, dis moi, quel est ton beau prénom?
- Flambant répondit-il fièrement »
Tous les deux affichèrent alors un sourire digne de la beauté de ce prénom, et finirent par s'enlacer et s'endormir.
Le lendemain matin, ou midi plutôt -lendemain de fête oblige-, ceux qui ne se connaissaient pas la veille même et qui aujourd'hui étaient liés par de forts liens d'amitié se réveillèrent cote à côte. Qu'importe après tout, rien ni personne ne les attendaient. C'est alors que commença une discussion qui dura, dura, dura... Ils parlèrent d'ailleurs longuement des quelques trois années que Saphir avait passées en Amakna. Et, le plus naturellement du monde, Flambant lança cette question:
"Dis Saphir, pourrais-je t'accompagner avec toi en Amakna? S'il te plaît, réponds oui!"
Tout en posant cette question, Flamby, le nouveau surnom du Xelor, affichait un visage de chien battu, avec des petits yeux larmoyants et les bandelettes rougissantes. Comment ne pouvait-elle pas accepter... Les deux compères allèrent donc demander l'avis des parents de Saphir, qui d'ailleurs ne les importait que très peu puisque leur choix était fait: ils partiraient tous les deux vers Amakna! Les parents n'avaient aucun pouvoir face à leur extrême ténacité.
Ils préparèrent alors leur voyage, Saphir dénicha quelques accessoires dans son sac pour son nouveau compagnon puis ils s'en allèrent vers le transporteur brigandin le plus proche en ne quittant pas les parents de Saphir des yeux. Arrivés au bureau de Gyrle Pilote ils négocièrent la durée du voyage contre quelques kamas, qui ont vite fait de faire changer d'avis Gyrle Pilote. Le voyage ne dura alors qu'une petite poignée d'heures contre plusieurs dizaines en temps normal. Cela renforçait d'ailleurs l'avis qu'avait Saphir des commerçants, tous des marioles! Exceptés peut-être les récolteurs...
bonne histoire ! a quand la suite ?
